Selon des résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 191,48 points à 18.543,53 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 54,87 points à 5.221,12 points, un niveau jamais vu en clôture. L’indice élargi S&P 500 a avancé de 18,62 points, soit 0,86%, à 2.182,87 points, là aussi un record.
« Ce qui domine, ce sont les chiffres de l’emploi« , a souligné Michael James, de Wedbush Securities. « Ce n’est pas étonnant de voir la Bourse aller mieux si l’emploi va mieux. »
De fait, le gouvernement américain a fait état de chiffres presque idéaux pour juillet, avec notamment une poussée inattendue des créations nettes de postes ainsi qu’un taux de chômage stable à moins de 5 %.
« Ce qu’il faut avant tout en retirer, c’est que l’économie américaine continue peu à peu à s’améliorer« , a insisté M. James. « Peut-être qu’elle ne fait pas d’éclat, mais elle reste le meilleur endroit où investir en Bourse dans le monde. »
Ce rapport a contribué à dissiper la morosité ambiante depuis la publication voici une semaine d’estimations très décevantes sur la croissance américaine au dernier trimestre, à guère plus de 1 % du produit intérieur brut (PIB).
Or, au-delà des chiffres sur les embauches et le chômage, les détails du rapport de vendredi donnent d’autres raisons aux investisseurs d’être optimistes, dont une légère progression des salaires.
« On a les ingrédients pour retrouver la confiance qui manquait aux investisseurs« , a assuré Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services.
Dans ce contexte, l’annonce d’une forte aggravation du déficit commercial en juin aux Etats-Unis n’a en tout cas guère semblé retenir l’attention.
« Il faudrait vraiment une mauvaise nouvelle économique, aux Etats-Unis ou dans le reste du monde, pour que la Bourse se replie franchement« , a conclu M. James.
Le marché obligataire reculait nettement. Vers 20H20 GMT, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 1,584 % contre 1,507 % jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,312 % contre 2,256 % auparavant.