Paru sur Boursorama.com
La hausse de l’euro s’accélérait face au dollar mercredi après que la Réserve fédérale américaine
(Fed) a décidé à l’unanimité de s’abstenir de relever ses taux directeurs, tout en abaissant sa
prévision de croissance pour l’année.
Vers 18H25 GMT, l’euro valait 1,1286 dollar -après être monté jusqu’à 1,1298 dollar dans la
foulée de la décision de la Fed-, contre 1,1208 mardi vers 21H00 GMT. Avant le communiqué de
la banque centrale, la monnaie européenne s’échangeait autour de 1,1240 dollar.
La Fed a laissé mercredi ses taux directeurs inchangés, comme s’y attendaient la plupart des
observateurs, alors qu’une hausse serait de nature à favoriser le dollar en le rendant plus
rémunérateur.
« Surtout, c’était une décision unanime, alors qu’il y avait eu un désaccord exprimé lors des
réunions précédentes », a remarqué Omer Esiner, de Commonwealth Foreign Exchange.
L’unanimité des responsables de la banque centrale semble plutôt aller dans le sens d’un
attentisme persistant lors des prochains mois, alors que les cambistes se demandent si une hausse
des taux est envisageable à l’occasion des réunions suivantes en juillet et en septembre.
A ce titre, « la Fed a réduit ses objectifs de hausses de taux à long terme, donc c’est un
développement assez attentiste », a remarqué M. Esiner.
Même si la majorité des membres du comité monétaire estime toujours que les taux seront relevés
deux fois d’ici la fin de l’année, ils ont abaissé le rythme prévu pour 2017 et 2018.
Ces perspectives accommodantes, a priori favorables aux investissements, ne provoquaient pour
autant pas un enthousiasme démesuré à Wall Street, qui se contentait de se maintenir en légère
hausse comme avant la décision de la Fed.
L’indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 0,28%, soit 50,13 points, à 17.724,95
points, le Nasdaq, à dominante technologique, 0,25%, soit 12,25 points, à 4.855,80 points et
l’indice élargi S&P 500 0,27%, soit 5,55 points à 2.080,87 points.
« La Fed semble plus accommodante aujourd’hui qu’on ne l’a vue depuis longtemps », a reconnu
Gregori Volokhine, de
Meeschaert
Financial Services. « Cela « ne semble pas justifié par les
fondamentaux de l’économie (américaine) actuellement… Donc ça veut dire qu’ils ont une autre
idée derrière la tête et qu’ils voient des risques mondiaux. »
De son côté, le marché obligataire avançait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissant à
1,579% contre 1,621% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,407%, contre 2,431%
précédemment.
Les marchés devaient désormais digérer la conférence de presse de Janet Yellen, présidente de la
Fed, à partir de 18H30 GMT.