La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,75% mardi à l’issue d’une séance sans rendez-vous majeur, dans un marché qui continue de s’interroger sur l’avenir de la politique monétaire américaine.L’indice CAC 40 a pris 33,24 points à 4.457,49 points, dans un volume d’échanges faible de 2,3 milliards d’euros. La veille, le marché parisien avait reculé de 0,40%.Parmi les autres marchés européens, Londres a cédé 0,25% tandis que Francfort s’est octroyé 1,07%. Par ailleurs, l’Eurostoxx 50 a pris 1,08%.La cote parisienne est repartie de l’avant, cherchant tout au long de la séance à se rapprocher du seuil symbolique des 4.500 points. »Le marché est totalement axé sur les chiffres de vendredi » à savoir le rapport mensuel sur l’emploi américain, constate Frédéric Rozier, un conseiller de gestion de Meeschaert Gestion Privée.Ces chiffres « valideront ou pas les propos de Yellen », ajoute-t-il.- Hausse des taux -La présidente de la banque centrale américaine (Fed) Janet Yellen a promis vendredi à Jackson Hole une hausse progressive des taux d’intérêt au vu de l’amélioration de l’économie américaine, tout en restant prudente face aux « perturbations » qui peuvent troubler l’économie.En attendant, « le marché n’a pas nécessairement la force d’aller beaucoup plus haut », poursuit M. Rozier.Les investisseurs ont eu quelques indicateurs de second ordre à se mettre sous la dent, avec l’inflation allemande qui est restée stable en août. Le chiffre ne « permet pas de soulager la BCE » qui tient sa réunion de politique monétaire la semaine prochaine, commentent les économistes du bancassureur ING.En Espagne, les prix à la consommation ont reculé en août de 0,3% sur un an, tandis que la confiance économique dans la zone euro s’est effritée en août, pâtissant du vote en faveur du Brexit.Ces informations ont toutefois eu un effet limité sur le marché, pour l’heure plutôt concentré sur l’économie américaine.Quelques indicateurs aux Etats-Unis ont donné du grain à moudre au marché avant les chiffres de vendredi. Les prix des logements ont reculé pour le deuxième mois consécutif en juin, selon l’enquête Case Shiller, tandis que le moral des ménages aux Etats-Unis s’est amélioré de façon inattendue.Du côté des valeurs, le secteur financier a soutenu le rebond du marché, profitant de l’hypothèse d’une hausse des taux américains, avec Crédit Agricole (+1,72% à 8,29 euros), Société Générale (+1,80% à 32,19 euros), BNP Paribas (+1,94% à 45,35 euros) et Axa (+1,89% à 18,34 euros).Publicis a perdu 0,69% à 67,20 euros. Le groupe a perdu le juteux budget publicitaire de McDonald’s aux Etats-Unis au profit de son concurrent américain Omnicom, selon une responsable de la chaîne de restauration rapide dans une interview à Ad Age, un média spécialisé.- Carmat bondit -Carmat a bondi de 6,57% à 37,15 euros, dopé par l’annonce de la première implantation de son cœur artificiel dans le cadre de son « étude pivot », c’est-à-dire l’essai clinique final devant lui permettre d’obtenir à terme le feu vert pour une commercialisation.Ramsay-Générale de Santé a gagné 4,98% à 13,70 euros, après l’annonce d’un bénéfice en forte hausse de 36,9 millions d’euros pour son exercice décalé 2015-2016, en raison de la fusion des groupes Générale de Santé et Ramsay Santé.Cafom a progressé de 3,36% à 8,00 euros, après avoir confirmé viser un chiffre d’affaires annuel en progression et publié une activité en hausse de 4,9% au troisième trimestre de son exercice décalé.LafargeHolcim (+3,41% à 48,36 euros) a pour sa part été soutenu par un relèvement de recommandation à « acheter » par HSBC.CGG a gagné 0,70% à 21,65 euros, dopé par la création avec la société ghanéenne GOSCO d’une coentreprise pour mener dans ce pays d’Afrique de l’Ouest des études de prospection sismique en mer.Les valeurs liées au secteur des matières premières ont en revanche terminé en ordre dispersé, Total s’octroyant 1,12% à 43,50 euros, tandis que Technip a fini en repli de 1,35% à 52,58 euros et ArcelorMittal de 1,06% à 5,50 euros.