Le respect des droits de l’homme est une préoccupation croissante des investisseurs particuliers comme institutionnels.
Pour agir en faveur d’une rémunération juste des employés de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement du groupe H&M, le réseau européen Shareholders for Change, représenté par Meeschaert AM et Fondazione Finanza Etica, a déposé une résolution à l’Assemblée générale du 7 mai à Stockholm.
Pour assurer leur devoir de vigilance en matière de conditions sociales des salariés de leurs fournisseurs, la question posée (cf. in extenso plus bas) incite à intégrer des critères environnementaux et sociaux dans la détermination de la rémunération variable des dirigeants.
Cette démarche originale, complexe d’un point de vue administratif, du fait notamment des difficultés de transmission des informations entre les différentes parties prenantes, a abouti à l’inscription d’une résolution externe à l’ordre du jour. Un membre de l’équipe de recherche ISR de Meeschaert AM intervient oralement à l’Assemblée pour faire valoir cette thématique.
« Il est paradoxal de constater qu’une telle initiative n’aurait pas été possible si le groupe H&M avait été français. En effet, la législation suédoise n’impose pas de seuil de détention de titres aux actionnaires, les règles de Place en France requérant au moins à 0,5 % du capital de l’entreprise concernée », conclut Aurélie Baudhuin, directeur de la recherche ISR et présidente de Shareholders for Change.