Tirée par la consommation, Wall Street se tourne vers l’emploi

5 avril 2017

 

Paru sur Boursorama.com

 

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Meeschaert Actualités – Wall Street Boursorama

Délaissant la politique au cours de la semaine grâce à un bon chiffre sur la consommation, Wall Street va rester abreuvée d’indicateurs économiques avec comme point d’orgue les chiffres du chômage vendredi.

 

Lors des cinq dernières séances, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 0,31 % à 20.663,22 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 1,42 % à 5.911,74 points. L’indice élargi S&P 500 a pris 0,80 % à 2.362,72 points.

 

Après un démarrage poussif, la Bourse de New York a commencé à relever la tête mardi avec l’annonce d’une nouvelle amélioration du moral des ménages en mars, au plus haut en près de 17 ans, selon l’indice du Conference Board.

 

« On se rend compte que l’économie américaine, même à court terme sans stimulus quelconque, continue à se porter remarquablement bien », a estimé Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

 

Ces bons chiffres sur la consommation, moteur traditionnel de l’économie américaine, ont été en partie confirmés par un autre indicateur sur le moral des ménages, celui de l’Université du Michigan, et l’état de santé de l’économie américaine s’est amélioré en fin d’année dernière comme l’a encore montré la nouvelle estimation de la croissance au dernier trimestre de 2016, revue à 2,1 %.

 

Plus généralement, « il semble que la croissance mondiale soit en bonne forme et cela s’est reflété sur les marchés », a commenté Tom Cahill de Ventura Wealth Management.

 

La semaine à venir, la soif des investisseurs pour les données économiques sera étanchée par la publication des chiffres sur l’état du marché du travail américain en mars, pour lesquels les analystes s’attendent à une nouvelle hausse importante des créations d’emplois. Avant cela, ils prendront connaissance des ventes d’automobiles au même mois et des indices ISM de l’activité dans l’industrie et dans les services, toujours aux Etats-Unis.

 

– Rencontre sino-américaine –

 

Pour l’heure, le flot d’indicateurs, « a rassuré des marchés qui avaient commencé la semaine avec l’inquiétude des retombées de l’échec du plan de M. Trump sur la santé », a commenté Gregori Volokhine.

 

Le président américain n’ayant pas réussi à faire adopter cette réforme face à l’opposition d’une frange des élus de son propre parti républicain au Congrès, Wall Street s’était mise à douter de la capacité du président américain à mettre en oeuvre le reste son programme économique.

 

« Ce que l’on a appris de ce vote sur l’+Obamacare+ à la Chambre des représentants la semaine dernière c’est qu’il risque d’y avoir des turbulences pour arriver aux baisses d’impôts et aux hausses des dépenses d’infrastructures », a jugé Hugh Johnson de Hugh Johnson Advisors, estimant toutefois que les craintes s’étaient « dissipées » au cours de la semaine.

 

La politique pourrait revenir sur le devant de la scène puisque Donald Trump a d’ores et déjà annoncé qu’il s’attendait à une rencontre « très difficile » avec son homologue chinois Xi Jinping, qu’il doit recevoir les 6 et 7 avril dans sa luxueuse résidence de Floride.

 

La Chine fait d’ailleurs partie des pays ciblés par une nouvelle offensive du président américain pour transformer les règles du commerce mondial en demandant à son administration de désigner les pays responsables du déficit américain.

 

Le pétrole pourrait continuer à jouer un rôle majeur à Wall Street, après lui avoir apporté du soutien cette semaine avec une hausse des cours de plus de 5 % grâce à un niveau plus faible que prévu des réserves américaines et à un regain d’espoir sur les chances de prolongation des quotas de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

 

Enfin, les analystes seront une nouvelle fois à l’affût de la moindre indication sur la politique monétaire américaine dans les minutes de la Réserve fédérale (Fed) publiées mercredi, après des « déclarations discordantes » de plusieurs de ses responsables, selon les termes de Tom Cahill, et alors que l’inflation a atteint la cible fixée par la banque centrale américaine.