Wall Street hésite à l’ouverture, peinant à rebondir

22 mars 2017

Paru sur Boursorama.com

 

Wall Street hésitait mercredi peu après l’ouverture, au lendemain d’un net recul dans un contexte de doutes sur la politique du président Donald Trump et de déprime des cours pétroliers: le Dow Jones perdait 0,25% et le Nasdaq prenait 0,08%.

 

Vers 14H05 GMT, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average cédait 51,43 points à 20.616,58 points alors que le Nasdaq, à dominante technologique, gagnait 4,35 points à 5.798,18 points.

 

L’indice élargi S&P 500 reculait de 3,04 points, soit 0,13%, à 2.340,98 points.

 

Mardi, la Bourse de New York avait signé sa pire séance depuis l’élection en novembre de M. Trump: le Dow Jones avait cédé 1,14% et le Nasdaq 1,83%.

 

Mercredi, le mouvement se poursuit, « comme les investisseurs essaient de déterminer si le programme favorable à la croissance du gouvernement Trump va être mis en oeuvre », ont écrit les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

 

L’élection, puis le début de la présidence du républicain avaient été salués par de multiples records à Wall Street, les analystes expliquant cet enthousiasme par la perspective de baisses d’impôts, d’un programme de relance budgétaire et de vastes dérégulations.

 

Mais c’est désormais « une incertitude de plus en plus grande » qui l’emporte, selon les termes des analystes de Wells Fargo.

 

Certains observateurs s’étonnent pour autant que Wall Street réagisse aussi soudainement sans déclencheur manifeste, si ce n’est un blocage apparent au sein de la majorité républicaine au Congrès quant à la réforme de l’assurance maladie destinée à remplacer « Obamacare ».

 

« On peut convenir que le principal risque pour la Bourse à l’heure actuelle, ce sont les blocages à Washington », a reconnu Karl Haeling, de LBBW, dans une note.

 

« Cela fait des semaines qu’ils deviennent de plus en plus évidents, mais les investisseurs n’ont commencé à agir que lorsqu’il y ont été forcés par l’évolution des marchés », a-t-il avancé.

 

Dans ce contexte, le principal indicateur américain du jour, un repli inattendu des reventes de logements en février, fait figure de rare élément concret.

 

Autre facteur de déprime, « les cours du pétrole continuent leur baisse », ont souligné les experts de Charles Schwab.

Le marché de l’or noir, qui chute depuis le début mars, recule encore mercredi, le pessimisme régnant avant des chiffres prévus à 14H30 GMT sur le niveau de l’offre américaine.

 

– FedEx monte –

 

Au sein du Dow Jones, l’équipementier sportif Nike, qui a fait état d’un chiffre d’affaires trimestriel en hausse mais légèrement décevant ainsi que de prévisions assez mitigées pour le trimestre en cours, chutait de 6,09% à 54,48 dollars.

 

Parmi les autres valeurs, le groupe de messagerie FedEx prenait 1,33% à 194,40 dollars après une nette hausse de son bénéfice net trimestriel, même s’il a été plombé par une progression du prix des carburants ainsi que par les investissements pour étendre son réseau.

 

La chaîne de magasins Sears chutait de 12,20% à 7,99 dollars après avoir averti que des « doutes conséquents » demeuraient quant à sa capacité à éviter un risque de liquidation dans un avenir proche.

 

La marque de vêtements Perry Ellis perdait 1,36% à 22,51 dollars après avoir annoncé une baisse de ses ventes au dernier trimestre, même si ses comptes sont revenus dans le vert.

 

Le géant de la peinture et des revêtements PPG Industries cédait 1,00% à 103,44 dollars après avoir essuyé un nouveau revers sur une offre de rachat du numéro un mondial néerlandais AkzoNobel.

 

Le marché obligataire montait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissant à 2,390%, contre 2,415% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,004%, contre 3,032% précédemment.