La Bourse de Paris finit en hausse, insensible au Brexit

30 mars 2017

Paru sur Boursorama.com

 

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La Bourse de Paris finit en hausse (AFP/Archives / Thomas SAMSON)

La Bourse de Paris a fini dans le vert mercredi (+0,45%), le marché accueillant sans se troubler le lancement officiel par le Royaume-Uni de sa procédure de sortie de l’Union européenne.

 

 

L’indice CAC 40 a pris 22,84 points à 5.069,04 points, clôturant ainsi sur un nouveau plus haut depuis le 11 août 2015 dans un volume d’échanges modéré de 2,84 milliards d’euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,57%.

 

La cote parisienne a ouvert bien orientée, grimpant en séance jusqu’à 5.073,23 points, un niveau qu’elle n’avait plus atteint depuis 20 mois.

 

« En prenant en compte les dividendes réinvestis, le CAC 40 rejoint même ses niveaux les plus haut historiques », relève auprès de l’AFP Guillaume Garabédian, un conseiller de gestion de Meeschaert Gestion Privée.

 

Cela s’explique « par un environnement favorable », commente-t-il, citant notamment les taux d’emprunt qui restent bas malgré leur tendance haussière, et les bons résultats des entreprises du CAC 40 publiés récemment.

 

« Le marché semble hermétique aux incertitudes, aussi bien sur la politique menée aux Etats-Unis » par l’administration de Donald Trump que sur « les élections en Europe ou la remontée des taux », explique le conseiller. « Ce sont des épées de Damoclès, mais qui pour le moment restent suspendues », dit-il.

 

Dans ces conditions, le principal rendez-vous géopolitique de la semaine, le déclenchement par le Royaume-Uni de l’article 50 du traité de Lisbonne, n’a pas pesé sur le moral des investisseurs.

 

– Négociations –

 

Car plus que cet acte symbolique, « ce qui va compter, c’est ce qui va se négocier dans les deux ans à venir », relève M. Garabédian.

Dans sa lettre au président du Conseil européen Donald Tusk, la Première ministre britannique Theresa May a souhaité un accord commercial « audacieux et ambitieux » avec l’UE. De son côté, l’UE a indiqué agir de façon à « préserver ses intérêts » dans les négociations qui vont débuter.

 

L’agenda macroéconomique, peu fourni, n’a par ailleurs pas joué sur la tendance.

 

Aux Etats-Unis, les promesses de ventes de logements ont fortement rebondi en février, dépassant les attentes des analystes. Par ailleurs, les stocks de pétrole brut ont augmenté moins que prévu la semaine dernière outre-Atlantique, battant toutefois un nouveau record.

 

En France, le moral des ménages s’est maintenu en mars à son niveau de long terme, atteint en janvier pour la première fois depuis 2007.

Sur le front des valeurs, Engie a grimpé de 2,95% à 13,10 euros, bénéficiant d’un relèvement de recommandation à « surpondérer », contre « neutre » auparavant, par JPMorgan.

 

Vallourec (+5,01% à 5,95 euros) a été dopé par les prévisions d’une demande mondiale en équipement de puits de pétrole en forte hausse, communiquées la veille par son principal concurrent, Tenaris.

 

Sanofi s’est apprécié (+0,68% à 84,51 euros) après que le géant pharmaceutique français et son partenaire américain Regeneron ont annoncé mardi l’autorisation aux Etats-Unis de Dupixent (dupilumab), un premier biomédicament indiqué dans le traitement de l’eczéma sévère.

 

Airbus a gagné 1,12% à 71,62 euros. L’Indonésie a signé une lettre d’intention avec Airbus en vue de l’acquisition d’avions de transport militaire A400M, sans préciser le nombre d’appareils, a annoncé l’avionneur européen mercredi.

 

Euronext a pris 0,93% à 40,16 euros alors que le London Stock Exchange a annoncé renoncer à lui vendre la chambre de compensation LCH Clearnet SA, en raison du blocage par la Commission européenne de sa fusion avec Deutsche Börse.

 

Neopost s’est envolé de 12,20% à 34,22 euros après la publication de résultats 2016 ayant rassuré le marché sur la capacité du groupe à renouer avec la croissance.

 

A l’inverse, Guerbet a été pénalisé (-13,26% à 78,50 euros) par un bénéfice net 2016 en fort recul.