Depuis le week-end dernier, l’indice Dow Jones Industrial Average a pris 0,59 % à 18.003,75 points, mais le Nasdaq, à dominante technologique, a cédé 0,65 % à 4.906,23 points.
Jugé le plus représentatif par de nombreux investisseurs, le S&P 500, un indice élargi, a avancé de 0,52 % à 2.091,58 points, finissant par caler jeudi et vendredi alors qu’il avait semblé tout près de battre son record historique atteint en mai 2015.
« La raison pour laquelle le marché a renâclé, c’est l’inquiétude pour le niveau des valorisations », a souligné Hugh Johnson, chez Hugh Johnson Advisors.
En fin de semaine, la correction reçue par Google était particulièrement édifiante: le titre Alphabet a lâché plus de 5% vendredi alors même que son bénéfice net trimestriel a bondi de 20 %, et son chiffre d’affaires de 17 %.
Mais les analystes attendaient encore mieux, et « le titre avait pris 30 % ces douze derniers mois, atteignant des nivaux de valorisation qui, s’il n’y a pas d’accélération de la croissance, ne peuvent plus se justifier », a souligné Gregori Volokhine, chez Meeschaert New York.
La semaine prochaine d’autres valeurs stars des technologies doivent annoncer leurs résultats, comme Apple mardi, Facebook mercredi et Amazon jeudi, et de nouvelles déceptions pourraient encore tirer le marché à la baisse, ont prévenu plusieurs analystes. « Les entreprises qui ne font pas mieux que les attentes fixées par les analystes sont durement punies », a souligné Tom Cahill, chez Ventura Wealth Management.
Plusieurs poids-lourds industriels du Dow Jones sont également attendus, comme DuPont, 3M, Procter & Gamble, ou encore Boeing et United Technologies.
La semaine sera enfin chargée en statistiques, avec notamment les commandes de biens durables mardi.
« C’est important que le secteur manufacturier montre des signes de stabilisation », alors que pour le moment « on est très proche d’une récession manufacturière », a souligné M. Volokhine.
Jeudi paraîtra la première estimation du Produit intérieur brut (PIB) du premier trimestre, attendu à un niveau anémique tournant autour de 0,5 %.
« Une mauvaise surprise renforcerait les inquiétudes sur l’économie », a dit M. Volokhine. « Au début de l’année on parlait de récession, puis cela a cessé, mais si le chiffre est extrêmement décevant cela reviendra et les marchés risquent de réagir négativement », selon lui.
– record difficile à battre –
Entre temps, le Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale doit se réunir mardi et mercredi, et le marché ne table sur aucun changement de politique.
« Aussi longtemps que la Fed ne fait rien pour remettre en cause les attentes du marché, qui chiffre à 50 % la probabilité d’une hausse des taux d’intérêt en novembre, ou à 62 % en décembre, ce sera un non-événement », a assuré M. Cahill.
« Mais si (les responsables de la politique monétaire) disent quelque chose suggérant que le marché a mal interprété leurs signaux, ou qu’une hausse des taux est possible en juin, les actions souffriraient », a-t-il ajouté.
Chez S&P Global Market Intelligence, Sam Stovall est un peu plus optimiste.
« Les facteurs qui avaient provoqué une crise de confiance (en début d’année), la menace d’une récession mondiale, étayée par la baisse des prix du pétrole, la chute des bénéfices par action attendue et un affaiblissement des prévisions de croissance, sont en train de se calmer à cause de la reprise des cours du brut, de l’activisme des banques centrales et de rééquilibrages » des risques, a expliqué M. Stovall.
« Il pourrait tout de même être difficile à court terme de passer bien au-dessus du record actuel, car les sommets tendent à réagir comme des portes rouillées qu’il faut pousser à plusieurs reprises avant qu’elles cèdent enfin », concluait M. Stovall.
Source : Boursorama
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