Depuis plus de 15 ans et de manière mensuelle, une étude sectorielle ou thématique est réalisée par les équipes ISR de Meeschaert AM, en collaboration avec des partenaires associatifs.
Vous trouverez ci-dessous les principaux éléments ressortis de l’analyse du secteur du textile.
Enjeux et tendances du secteur textile
- Traçabilité de la chaîne d’approvisionnement
– Le drame du Rana Plaza en 2013 a révélé la complexité des chaînes d’approvisionnement du secteur.
– Depuis, un certain nombre de marques ont procédé à des audits pour remonter leurs chaînes d’approvisionnement et améliorer la traçabilité de leurs produits.
– Toutefois, si les fournisseurs de rang 1 sont identifiés, ce taux baisse sensiblement pour les rangs 2 et 3 - Relations durables avec les sous-traitants
– Établir des relations durables avec les fournisseurs : les relations de long terme, les délais de paiement des fournisseurs sont des critères essentiels qui permettent d’améliorer les conditions de travail des salariés chez les fournisseurs.
– Selon le rapport Fashion Transparency Index 2020, moins d’un quart des marques de vêtements et chaussures publient une politique sur le salaire décent chez leurs fournisseurs et seulement 5 marques publient des objectifs chiffrés dans un horizon temporel et une feuille de route pour atteindre ces objectifs.
- Impacts environnementaux
– L’industrie textile représente 8 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Les émissions de CO2 liées à l’industrie de la mode devraient être en hausse de 63 % entre 2015 et 2030 en Europe pour une hausse de 60 % des déchets sur la même période (source : Fashion Transaprency Index)
– 4 % de l’eau potable disponible dans le monde est utilisée pour produire nos vêtements, sans compter l’impact du lavage. Le textile est le 3ème secteur consommateur d’eau après la culture de blé et de riz. Pourtant seules 52 % des marques publient une politique sur l’utilisation de l’eau (contre 36 % des marques en 2019).
– Aujourd’hui la matière la plus produite est le polyester (39,7 millions de tonnes en 2017), mais elle soulève plusieurs problématiques dont celle de la pollution marine puisque 500 000 tonnes de microparticules de plastiques sont relâchées dans les océans chaque année. Le coton, quant à lui, est la principale culture consommatrice de pesticides au monde, avec des impacts majeurs sur les écosystèmes et consomme également d’importantes quantités d’eau douce.