Depuis plus de 15 ans et de manière mensuelle, une étude sectorielle ou thématique est réalisée par nos équipes ISR en collaboration avec des partenaires associatifs. Vous trouverez ci-dessous les principaux éléments ressortis de l’analyse du mois de juin 20201 sur le secteur de l’énergie.
Le secteur de l’énergie est un secteur central de l’économie : il exploite des sources d’énergie primaire afin de les transformer en énergie finale. La consommation d’énergie a plus que doublé en 40 ans et a été tirée par le gaz naturel, qui a contribué pour plus de 40 % de cette augmentation.
En parallèle, la contribution des pays de l’OPEP et de la Russie dans la production globale de pétrole se réduit et leur capacité d’influence sur le marché du pétrole mondial est de plus en plus contrebalancée. Pour autant, le monde continue de dépendre fortement de l’approvisionnement en pétrole du Moyen-Orient.
Principaux enjeux actuels autour de la consommation d’énergie
• La corrélation entre le PIB mondial et la consommation d’énergie est vérifiée (source : Shift Project). Cependant, les modèles économiques actuels, basés sur la croissance économique, doivent être repensés pour accompagner la transition énergétique.
• Le rythme actuel des émissions de CO2 globales est de 41,2 Gt CO2 par an. Le budget carbone restant à partir de janvier 2018 est estimé à 420 Gt CO2 pour limiter le réchauffement carbone à 1,5°C à la fin du siècle. Cela reviendrait à consommer ce budget en moins d’une dizaine d’années. Pour parvenir au scénario de 1,5°C, il faudrait qu’un tiers des réserves connues de pétrole et 50 % des réserves connues de gaz ne soient pas exploitées.
• Les émissions mondiales de CO2 provenant de la combustion d’énergie devraient augmenter dans les prochaines années, sous l’effet d’une augmentation de la consommation d’énergie. En Europe, la production et l’utilisation de l’énergie représentent 75 % des émissions de gaz à effet de serre de l’UE.
• En 2018, la part des énergies renouvelables modernes a atteint près de 11 % de la consommation finale totale d’énergie, en augmentation constante depuis les années 2000.
• La crise actuelle et la chute des prix du pétrole sont l’occasion pour les compagnies pétrolières et gazières de rediriger les investissements vers des activités plus résilientes (énergies renouvelables, vente de GNL sur le marché de gros, vente d’électricité et de gaz au détail).