Depuis plus de 15 ans et de manière mensuelle, une étude sectorielle ou thématique est réalisée par nos équipes ISR en collaboration avec des partenaires associatifs.
Vous trouverez ci-dessous les principaux éléments ressortis de l’analyse du mois de mars 2020 sur le secteur des mines et métaux.
L’industrie minière regroupe les activités de prospection et d’exploitation de minerai mais aussi de transformation des métaux. L’exploitation minière exploite des ressources fossiles ou non-renouvelables tout en nécessitant l’utilisation d’importantes quantités d’énergie et parfois d’eau à toutes les étapes de la chaîne de production. Cette industrie est encadrée, dans la plupart des pays, par un code minier et répond à l’enjeu d’accroissement de la demande de matériaux.
Conditions de travail (sécurité et droit du travail)
• Il s’agit d’un enjeu direct au sein des mines opérées et indirect dans le cadre de la chaîne de sous-traitance. Les travailleurs des mines sont exposés à de nombreux risques sociaux incluant notamment l’exposition à des poussières, la pénibilité des conditions de travail ou encore le respect du droit social (en fonction de la localisation des mines).
• Bonnes pratiques identifiées : automatisation et robotisation des tâches dans les mines, intégration de l’enjeu de sécurité des collaborateurs dans la stratégie des entreprises voire dans les critères de rémunération des dirigeants.
Minerais du conflit
• Les minerais du conflit ou « minerais du sang » désignent les minerais, essentiellement l’étain, le tantale, le tungstène, l’or et le cobalt, extraits dans certaines zones, principalement la République du Congo et la région des grands lacs africains, la Birmanie et l’Amérique Centrale, où ils financent des conflits armés. Esclavage, disparitions forcées, meurtres, torture, viol, sont autant d’exemples de crimes générés autour de ce commerce.
• Bonnes pratiques identifiées : différentes réglementations imposent aux entreprises des contrôles sur la chaîne d’approvisionnement afin de détecter tout risque lié à l’achat de minerais qui auraient contribué au financement de groupes armés impliqués dans des exactions.
Une activité carbo-intensive
• Hors perte de l’absorption carbone par les forêts détruites, 1kg de métal produit émet 1kg de gaz à effet de serre. L’émission de gaz à effet de serre se fait à double titre : d’abord dans sa phase d’extraction car elle entraîne une perte d’absorption de carbone à cause des destructions de forêts associées, puis, lors de la transformation du minerai en métal et via l’utilisation des machines dans toutes les phases de production.
Cette activité est également source de pollution des sols, de l’air, de l’eau, de déforestation et engendre une perte en biodiversité.
• Bonnes pratiques identifiées : recours à une énergie issue de sources renouvelables, modernisation des processus de fabrication, recyclage des matériaux, innovation pour réduire l’empreinte carbone des produits finis.