Paru sur Boursorama.com
La Bourse de Paris restait bien orientée jeudi à mi-séance (+0,81%), rassurée notamment par la défaite du parti populiste de Geert Wilders aux Pays-Bas.
A 12H19 (11H19 GMT), le CAC 40 prenait 40,17 points à 5.025,65 points, un niveau qui n’avait plus été atteint depuis août 2015. La veille, il avait fini en petite hausse de 0,23%.
Après une ouverture dans le vert, la cote parisienne a conservé cette tendance haussière toute la matinée, soutenue par la levée des incertitudes qui pesaient depuis le début de la semaine.
« L’appétit pour le risque revient à la pelle », relève dans une note Neil Wilson, analyste chez ETX Capital.
« Les marchés sont restés toute la semaine sur la réserve en attendant les élections néerlandaises et la réunion de la Réserve fédérale américaine, mais aujourd’hui les taureaux reviennent à table », ajoute-t-il.
L’issue des élections néerlandaises a rasséréné les investisseurs, le Premier ministre libéral Mark Rutte semblant avoir facilement battu son rival d’extrême droite Geert Wilders mercredi aux législatives.
« Le raz-de-marée populiste n’a pas eu lieu, ce qui devrait rassurer les investisseurs internationaux avant le scrutin français (même s’il faut se garder de dresser des parallèles abusifs avec la campagne politique en France) », estime aussi le courtier Aurel BGC dans une note.
D’autre part, les investisseurs ont été confortés par le message de la Fed outre-Atlantique, à l’issue de sa réunion de deux jours.
Conformément aux attentes du marché, la banque centrale américaine a relevé ses taux directeurs d’un quart de point mercredi, poursuivant sur la voie d’une normalisation de sa politique monétaire, signe de confiance dans la solidité de l’économie américaine.
Mais surtout, la Fed a rassuré sur le rythme du resserrement monétaire envisagé, avec toujours trois hausses de taux prévues cette année, alors que les marchés pouvaient redouter une accélération.
« Du coup, les marchés, qui craignaient une tonalité plus +faucon+, ont été soulagés », commente le courtier Aurel BGC.
Après la Fed, ce sera au tour de la Banque d’Angleterre ce jeudi de publier sa décision de politique monétaire.
La Banque du Japon (BoJ) a de son côté maintenu inchangée sa politique monétaire, tandis que la banque centrale de Chine a resserré sa politique monétaire en relevant les taux courts.
Du côté des indicateurs, l’inflation en zone euro a atteint en février l’objectif de 2,0% fixé par la Banque centrale européenne (BCE), pour la première fois depuis quatre ans.
Outre-Atlantique, les demandes hebdomadaires d’allocation chômage sont par ailleurs attendues, tout comme les mises en chantier de logement en février.
Du côté des valeurs, Renault poursuivait sa chute entamée la veille (-3,83% à 79,05 euros): le groupe est soupçonné par la Répression des fraudes d’avoir mis en place des « stratégies frauduleuses » depuis plus de 25 ans pour fausser des tests d’homologation de certains moteurs, des accusations dont le constructeur s’est défendu catégoriquement. Le numéro deux du constructeur, Thierry Bolloré, a apporté à l’AFP « un démenti formel ».
Dans son sillage, Peugeot cédait 1% à 19,22 euros.
Bourbon reculait (-6,33% à 11,09 euros), fragilisé par le triplement de sa perte nette en 2016 dans un marché toujours marqué par la faiblesse des cours du brut.
DBV Technologies profitait (+2,91% à 68,18 euros) d’un relèvement de sa recommandation à « acheter » contre « conserver » précédemment par Société Générale.
Korian était dopé (+5,42% à 27,45 euros) par le doublement de son bénéfice net l’an dernier, grâce notamment à la « bonne tenue » de son activité.
Mr Bricolage gagnait 1,44% à 12 euros, les investisseurs préférant se focaliser sur l’annonce du retour à la croissance du résultat opérationnel courant, en dépit d’une perte nette de 65,2 millions d’euros en 2016.
Partouche était mal orienté (-1,47% à 33,35 euros), après une baisse de 2% de son chiffre d’affaires au premier trimestre liée à une baisse de fréquentation due à une météo défavorable en janvier.
Les valeurs liées au secteur pétrolier et parapétrolier étaient à l’inverse bien orientées sur fond de rebond du pétrole, à l’image de Total (+0,68% à 47,30 euros), Vallourec (+4,70% à 5,62 euros), ou encore TechnipFMC (+0,71% à 29,95 euros).