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Wall Street bondit en clôture, rassurée sur les perspectives économiques

Wall Street a bondi en clôture vendredi, profitant comme ses homologues européennes de l’interventionnisme inattendu de la Banque du Japon, ainsi que d’indicateurs américains en demi-teinte : le Dow Jones a gagné 2,47 % et le Nasdaq 2,38 %.

 

Selon des résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 396,66 points à 16.466,30 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 107,28 points à 4.613,95 points.

 

Jugé le plus représentatif par de nombreux investisseurs, l’indice élargi S&P 500 a gagné 2,48 % soit 46,88 points, à 1.940,24 points.

La hausse des indices s’est accélérée en fin de séance, après que le marché du pétrole a signé une quatrième séance de hausse d’affilée.

 

Dès l’ouverture, les investisseurs avaient salué d’une part l’interventionnisme de la Banque du Japon, laissant espérer que les autres banques centrales resteront elles aussi à l’écoute de leurs inquiétudes pour l’économie mondiale, et d’autre part des indicateurs américains révélant une croissance poussive, mais sans spectre de récession à court terme.

 

La Banque du Japon a créé la surprise en imposant des taux d’intérêt négatifs sur les dépôts bancaires, pour pousser entreprises et particuliers à dépenser et investir. Cela a ravi la Bourse de Tokyo, puis les Bourses européennes.

 

Par ailleurs le produit intérieur brut des Etats-Unis est ressorti en hausse de seulement 0,7 % pour le quatrième trimestre, révélant que même à des taux planchers, les entreprises rechignaient à investir.

 

En outre, le moral des consommateurs s’est contre toute attente dégradé en janvier, selon l’université du Michigan, mais dans le même temps l’activité économique dans la région de Chicago a nettement rebondi après deux mois de contraction.

 

Avec tout cela, « le marché a eu les deux choses qu’il voulait: les signes d’une économie qui a fortement ralenti, ce qui éloigne la perspective d’une hausse des taux [directeurs] trop rapide [aux Etats-Unis], mais en même temps le signe que l’économie va plutôt bien » avec l’indicateur de Chicago, a estimé Gregori Volokhine, chez Meeschaert Financial Services.

 

 

– Évolutions contrastées –

 

 

Le géant du commerce en ligne Amazon a plongé de 7,61 % à 587,00 dollars après ses résultats jugés décevants de la saison des fêtes, en dépit d’un bond de 20 % du chiffre d’affaires annuel, assorti d’un retour aux bénéfices.

 

En revanche, Microsoft a bondi de 5,83 % à 55,09 dollars. La solidité de ses activités dans le « cloud », les services d’informatique dématérialisée, l’ont aidé à faire mieux que prévu, même si le bénéfice net et le chiffre d’affaires ont reculé.

 

La pétrolière Chevron a été portée par la reprise du marché du pétrole, qui a fait passer au second plan ses résultats, gagnant au total 0,64 % à 86,47 dollars. Très affaiblie par la chute des cours de l’or noir, elle a enregistré sa première perte annuelle nette depuis 2002.

 

Xerox a pris 5,63 % à 9,75 dollars après l’annonce de sa scission en deux sociétés indépendantes, l’une consacrée à la gestion de documents et l’autre aux services, comme réclamé par l’investisseur activiste Carl Icahn.

 

Le groupe industriel Honeywell a gagné 5,34 % à 103,20 dollars. Il a dégagé un bénéfice net annuel en hausse, assorti d’un chiffre d’affaires en léger repli et il a confirmé ses prévisions.

 

La compagnie aérienne American Airlines, qui a profité du kérosène bon marché pour plus que doubler son bénéfice annuel malgré l’érosion de son chiffre d’affaires, a gagné 2,23 % à 38,99 dollars.

 

Le groupe de produits d’hygiène et ménagers Colgate Palmolive a gagné 3,86 % à 67,53 dollars malgré une chute de 36 % de son bénéfice annuel, assortie d’un recul plus grave que prévu de son chiffre d’affaires.

 

L’éditeur de jeux vidéos Electronic Arts a plongé de 7,52 % à 64,55 dollars. Le succès d’un jeu dérivé de la Guerre des Etoiles ne l’a pas empêché de livrer des prévisions décevantes.

 

Le laboratoire pharmaceutique Gilead a lâché 5,18 % à 83 dollars. Son directeur général John Martin a décidé de céder les rênes à son numéro deux John Milligan.

 

Son concurrent Amgen a gagné 2,95 % à 152,73 dollars après avoir ajusté ses prévisions à la hausse, à la suite d’une solide performance en 2015.

 

Le marché obligataire était en hausse. Le rendement des bons du Trésor à dix ans s’affichait à 1,924 % contre 1,982 % jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,749 % contre 2,788 % la veille.

 

 

 

Source : Boursorama